
Je l’aimais comme une sœur. Mais toi, je t’aime… comme si tu étais toute ma vie.

TITRE : N’invite pas la forêt à entrer
TITRE VO : Don’t let the forest in
AUTEUR : C.G. DREWS
ÉDITEUR : De Saxus
NOMBRE DE PAGES : 320 pages
DATE DE PARUTION : 28 Août 2025
GENRE : Horreur
MOTS-CLÉS : Monstres – Dark Academia – Cauchemars – Dangers – Forêt – Drame – Sang – LGBTQIA+
ÂGE DE LECTURE CONSEILLÉ : 16 ans
PRIX : 18.90€ (broché) / 24.90 € (relié) / 11.90 (e-book)
RÉSUMÉ : Il était une fois un garçon qui se planta un couteau dans la poitrine et se l’ouvrit…
Timide et réservé, Andrew Perrault a toujours trouvé refuge dans l’inquiétante forêt derrière son école et dans les contes macabres qu’il écrit. Ses seuls amis sont Dove, sa sœur jumelle, et Thomas, un garçon sauvage au sourire piquant comme des épines et aux cheveux roux comme des feuilles mortes.
Mais le jour de leur rentrée en dernière année, tout a changé. Dove et Thomas sont distants, et les parents de ce dernier ont mystérieusement disparu.
Alors que tous soupçonnent son ami d`être un assassin, Andrew sent que quelque chose de sombre est à l’œuvre.
Quelque chose qui hante la forêt.
Quelque chose qui a soif de sang.

CE QUE J’AI AIMÉ
L’ambiance est là. Horrifique, monstrueuse, avec un twist de dark academia et une tension qui m’a parfois fait penser à la série Mercredi Addams. L’auteurice a joint les écrits et les dessins de nos deux protagonistes pour une meilleure immersion. Le côté conte macabre et cruel est vraiment plaisant.
L’idée de l’intrigue, sans forcément être très originale, fonctionne.
Quant aux personnages – Andrew et Thomas – ils dégagent vraiment quelque chose. J’ai aimé – la plupart du temps – la sensibilité d’Andrew, ses questionnements, ainsi que la relation douce amère qu’il entretient avec son ami.
CE QUE J’AI MOINS AIMÉ
Plein de points positifs littéralement plombés par l’écriture.
Attention : c’est bien écrit. La narration se veut belle, cruelle, enrichie en vocabulaire et qui finit par avoir le défaut de sa qualité : c’est lourd. Les métaphores sont sur-utilisées, les mots aux consonances chaotiques sur-employés au point que la lecture devient difficile. Ce qui est d’autant plus agaçant que la tension aurait pu être mieux exploitée : alors que des événements de plus en plus étranges s’enchaînent, rien ni personne n’est inquiété ou mis en cause…
Passé les premiers chapitres, il n’y a plus vraiment d’avancées vers la résolution du déséquilibre narratif. L’intrigue se répète, sans qu’il n’y ait de véritables recherches sur comment mettre fin à la situation d’horreur dans laquelle nos héros se trouvent, ni de suppositions sur son origine.
Certains éléments de l’intrigue manquent carrément de continuité. Pour la cohérence, passe encore parce que cela fait partie de l’univers en lui-même, mais de là à oublier une des sous-intrigues…
L’intrigue finit par plus s’orienter vers les ressentis d’Andrew, qui se répètent et manquent de nuances : ses pensées tournent en rond autour de Thomas – et parfois de sa sœur. Notre héros manque clairement de consistance, d’autant plus qu’il se passe quelque chose en lui. L’intrigue en parle trop subtilement, comme si c’était accessoire : il n’y a que Thomas, Thomas, Thomas, qui compte. Alors forcément, ce dernier m’a vite agacé, sans compter qu’il est finalement assez insipide. L’auteurice ne le caractérise que par la colère. Seule sa relation avec Andrew adoucit mon ressenti à son égard.
Comme mentionné plus haut : les personnages ont clairement quelque chose, cela se ressent, un quelque chose qui n’est pas exploité dans leur individualité et qui finit par être gâché.
Peut-être était-ce l’intention de l’auteurice mais un des éléments majeurs est assez évident ; c’est dommage, j’aurais préféré qu’on me balade un peu plus, douter de mes suppositions. En plus de la lecture qui s’alourdit, l’attention décline plus encore lorsque l’on finit par comprendre là où le roman veut en venir et quelle est la véritable histoire.

Une amère frustration.
L’intrigue originale est bien. Ce n’est pas mal écrit. Mais c’est de la surenchère.
Le potentiel génial de ce roman est clairement gâché : la faute à une narration belle mais lourde qui surutilise les métaphores et emploie de manière abusive des mots alambiqués aux intonations sombres et chaotiques, au point de ne plus comprendre ce qu’on lit et de ralentir l’histoire en elle-même.







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